aides publiques associations familiales

Le milieu associatif subit les conséquences des coupes budgétaires de l’Etat mais aussi des collectivités locales. Ces dernières, qui vont elles-mêmes recevoir 11 milliards d'euros de moins de l’Etat au cours des prochaines années, vont limiter leurs dépenses. Or, le financement public représente aujourd’hui près de la moitié du financement total du secteur associatif.

Les associations, derniers maillons de la chaîne et premières victimes

Les associations vivent au cœur de la crise et doivent supporter toutes les mutations de la société : accroissement de la demande d’aide sociale, baisse des subventions, hausse de la commande publique, montée des fusions et regroupements, ou encore mutation des ressources humaines avec un bénévolat plus ponctuel et une professionnalisation renforcée.

Entre 2005 et 2011, les subventions publiques ont diminué de 17 % tandis que les commandes publiques ont augmenté à un rythme effréné : 73% sur la même période.

Le Doubs n’est plus épargné

Les représentants familiaux siégeant au titre de l’Union Départementale des Associations Familiales (UDAF) à la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) du Doubs nous ont fait part des projets de cette dernière qui envisage une baisse générale des subventions.

L’UDAF dénonce fortement cette diminution et l’incohérence des critères nationaux d’appel d’offre qui sont, pour la plupart, inadaptés aux besoins du terrain et créent une concurrence inopportune entre les acteurs associatifs.

L’année 2016 s’annonce encore moins supportable que les années précédentes. Après la CAF, certaines communes et collectivités prévoient à leur tour des subventions à la baisse. L’effet domino se profile, menaçant fortement l’existence même des associations indépendantes, mais aussi le maillage territorial associatif si précieux.

La centaine d’associations qui compose l’UDAF propose chaque jour des services spécifiques, de proximité, au coût le plus bas pour toutes les familles.

Pour pallier la diminution des aides financières, certaines associations organisent plus d’activités dont le but premier est de récolter des fonds au détriment potentiel de leurs missions premières de soutien aux familles.

Les premières personnes qui supporteront cette baisse de subvention seront encore et toujours les familles qui verront les coûts des services augmenter, voire des services disparaître.

Appel au soutien des collectivités

Bien que d’autres solutions existent (mécénat, dons, financements participatifs, etc.), l’UDAF souligne la nécessité de préserver des aides de l’Etat qui délègue toujours plus aux associations et appelle les dirigeants à prendre davantage conscience du potentiel créatif des associations et à favoriser une communication ascendante plutôt que de recevoir des objectifs imposés par le gouvernement.