Le mouvement familial à travers son réseau associatif est fortement mobilisé pour accompagner les familles à organiser le temps libre de leurs enfants et promouvoir des activités familiales. L’UDAF du Doubs a lancé une enquête auprès de 3000 familles ayant des enfants âgés de 3 à 15 ans pour comprendre leur organisation et leurs arbitrages.
Des activités de loisirs et des départs en vacances : des éléments qui structurent la vie de famille.
Parents/enfants ont besoin d’échanger autour d’activités de loisirs. C’est en famille qu’elles sont les plus nombreuses et les plus variées. Elles ont un enjeu éducatif. 69% des parents déclarent avoir transmis le goût d’une activité à leurs enfants et 52% avoir abandonné un loisir à leur profit. Dans le prolongement, les vacances sont d’abord perçues comme un moment où l’on se recentre sur sa famille. L’occupation du temps libre est un levier pour développer la culture familiale.
Des temps de loisirs et de vacances partagées nécessaires au bien être familial.
Les familles ne réservent pas certains loisirs à la période de congé. Ils doivent être plus réguliers. Elles se délassent le soir autour de supports comme la TV, la musique… et réservent aux week-ends des activités qui participent au bon fonctionnement du foyer et qui ouvrent sur l’extérieur. Le week-end est d’abord un temps d’échanges parent/enfant. Moment de rupture avec le quotidien, le départ en vacances est tout aussi important. Il agit sur le climat familial. 36% des non partants soulignent des situations de stress dans leur foyer et 17% des tensions parents/enfants.
Des activités de loisirs et des départs en vacances soumis aux contraintes de temps, aux disponibilités financières et à la culture familiale.
La moitié des parents aimeraient faire des activités avec leurs enfants qu’ils ne font pas aujourd’hui. 69% mettent en avant le coût financier, mais 42% soulignent leur manque de temps pour des raisons domestiques et 43% pour des raisons professionnelles. Ces contraintes économiques n’épargnent pas les départs en vacances. 32% ne sont pas partis au cours des 12 derniers mois au moins 4 nuits consécutives et n’ont pas compensé par des départs plus courts. Cette situation est récurrente. Mais des éléments propres à la famille favorisent aussi les départs à l’extérieur du foyer. Plus elles ont de loisirs partagés au court de l’année, plus le départ en vacance est assuré. Partir en vacances et avoir des loisirs partagés sont un enjeu social et familial fort.
Les aides aux départs aux vacances nécessaires mais mal connues.
Malgré l’ancienneté des politiques publiques en faveur du départ en vacances, 69% des familles méconnaissent les aides qui y sont adjointes. 80% des ménages n’ont jamais entrepris de démarches. La moitié le justifie par le fait qu’ils ne savent pas comment les engager. Mais 38% en ont déjà profité. Les politiques des comités d’entreprise expliquent le décalage. Pourtant, ces aides ne constituent pas seulement un coup de pouce. 41% n’auraient pas pu partir en famille sans elles. 6% auraient privilégiés le départ des enfants seuls. Aussi, la majorité des Doubiens estiment qu’elles sont utiles mais 35% seulement les estiment suffisantes.
A travers ces chiffres, les loisirs et vacances sont bien devenues une norme sociale et familiale à laquelle chacun doit avoir accès.
